France Télévisions veut cesser de vendre ses fictions à Netflix

France Télévisions veut cesser de vendre ses fictions à Netflix

Hier, sur Europe 1, Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, a affiché son intention de cesser de vendre ses séries à Netflix afin de se concentrer sur la future plateforme Salto, qui sera lancée avec TF1 et M6.

Publié le 17-09-2018 par Laurent Baquista

Netflix, le géant américain qui effraie

 

Hier, sur Europe 1, la société nationale de programme France Télévisions qui assure la gestion des activités de la télévision publique en France a affiché son intention de s'éloigner du service de vidéo à la demande sur abonnement en cessant de lui vendre ses fictions. Lors de sa prise de parole, Delphine Ernotte, la présidente du groupe fondé en 1992, a déclaré que France Télévisions, qui entend bien revenir à l'essentiel et correspondre toujours plus à son slogan #NotreTélé, arrêtera prochainement de vendre ses séries à Netflix.

La professionnelle a expliqué vouloir suivre l'exemple de Disney, qui vient de rompre ses accords avec le groupe américain. Selon elle, il est aujourd'hui capital de bien « maîtriser la vie des oeuvres » et de « garder l'exclusivité de ses productions » afin de ne pas « disparaître derrière Netflix ».

 

Tout miser sur Salto

 

Ainsi, en pratique, des séries comme « Dix pour cent », actuellement disponible sur le catalogue de la plateforme, pourraient être bientôt amenées à disparaître. Ou, plutôt, elles seront amenées à trouver une nouvelle place sur une autre plateforme : Salto. Pour rappel, en juin dernier, France TV, TF1 et M6 ont décidé d'unir leurs forces contre Netflix en se lançant dans la création d'une plateforme commune baptisée Salto, qui ambitionne ni plus ni moins que de s'imposer à moyen terme comme « la première plateforme numérique » dans l'Hexagone.

Pour ce faire, TF1, M6 et France Télévisions, détenu à 100 % par l'État et notamment constitué des chaînes France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, feront en sorte de proposer un catalogue « beaucoup plus large » que ce qui est actuellement proposé, pour un prix d'abonnement qui reste à définir. Pour le moment, aucune date de lancement n'a été fixée pour Salto, qui doit encore recevoir l'approbation de l'Autorité de la concurrence.

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