Fake News : le CSA épingle Twitter

Fake News : le CSA épingle Twitter

Le CSA a réalisé une étude destinée à analyser le phénomène des fake news sur Twitter. Malgré la viralité des comptes qui les propagent, ils restent toutefois moins suivis.

Publié le 27-11-2020 par Esther Buitekant

Des comptes très actifs même s'ils ont moins d'abonnés


Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'intéresse de très près à la question des 'fake news' sur Twitter. Dans sa dernière étude sur le sujet, publiée mercredi, le CSA 'propose un éclairage sur les mécanismes de propagation et de correction des fausses informations sur cette plateforme'. L'autorité de régulation de l'audiovisuel en France s'est notamment appuyée sur le Décodex, une base de données du journal Le Monde qui fournit des outils pour vérifier les sources d'une information en ligne. L'analyse de tweets de comptes jugés 'non fiables' a montré que 20% des abonnés à ces comptes ne sont pas abonnés en parallèle à des comptes que Le Monde qualifie de fiables. Autre élément d'importance, ces comptes douteux (parmi lesquels TV Libertés, Boulevard Voltaire, Russia Today et Valeurs actuelles), ont environ 37 fois moins d'abonnés que les autres. Moins d'abonnés certes, mais néanmoins très actifs.


Le CSA a les mains liées


L'étude a également montré que les efforts des médias pour vérifier ces fausses informations étaient généralement vains. 'La discussion sur ces sujets s'éteint rapidement sur Twitter sans que l'information vérifiée n'ait jamais occupé une place majoritaire', observe le CSA. 'Les vraies informations ne chassent pas les fausses', ajoutent les auteurs de l'étude. Le CSA lui-même n'a d'ailleurs qu'une marge de manoeuvre assez limitée pour éviter la propagation des fausses informations, de plus en plus nombreuses depuis le début de la pandémie de Covid-19. Il peut seulement superviser les outils mis en place par les réseaux sociaux mais ne peut exercer aucune sanction.

 

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