Face au tout-électrique, Engie défend le rôle clé du gaz dans la transition énergétique

Engie Catherine MacGregor

Selon l'énergéticien tricolore, le vecteur gaz conservera un rôle clé dans un monde « neutre en carbone » en 2050. C'est en tout cas ce qui ressort de son scénario sur la décarbonation de l'Europe, présenté ce lundi. Car pour répondre aux besoins massifs en électricité, celui-ci table sur une multiplication par six de la production d'énergie éolienne et solaire. Soit autant de sources intermittentes qui devront être complétées par du gaz « décarboné » afin d'assurer à tout moment l'équilibre entre l'offre et la demande, fait valoir le groupe.

Publié le 13-06-2023 par Marine Godelier

La meilleure défense est l'attaque...et ce n'est pas Engie qui dira le contraire. Et pour cause, alors que le gouvernement français penche de plus en plus vers une électrification des usages afin de s'affranchir au maximum des combustibles fossiles polluants, et se montre sceptique sur l'éventualité d'un déploiement massif des gaz « verts », l'énergéticien tricolore, lui, compte bien défendre la place de ce vecteur dans la transition écologique.

Et prend les devants afin de s'assurer que celui-ci ne soit pas oublié : lors de la présentation de son premier scénario public pour la décarbonation de l'Europe, ce lundi, l'entreprise a martelé un message central : le gaz devra conserver un rôle critique en 2050, sans quoi les objectifs climatiques du Vieux continent ne seront pas atteignables.

Narratif autour du déficit d'électricité

L'argument paraît contre-intuitif. Pourtant, si l'on en croit sa directrice générale, Catherine MacGregor, miser uniquement sur l'électron « ferait peser trop de risques sur la résilience du système », a-t-elle affirmé devant la presse. Dans la trajectoire dévoilée lundi portant sur 15 pays au total, dont la France, le mix énergétique reposerait ainsi à 33% sur le vecteur gaz en 2050, notamment le biométhane (issu de la fermentation de matières organiques) et l'hydrogène (produit à partir d'électricité bas carbone, et dont la demande serait multipliée par 8 d'ici à 2050 !).

« L'idée de ce scénario, c'est d'abord de porter un narratif autour du déficit

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités