Eutelsat-OneWeb : la France juge que sa souveraineté spatiale reste « préservée »

Eutelsat signe un protocole d'accord pour un rapprochement avec oneweb

Même si le mariage entre Eutelsat et OneWeb va accoucher d'une forte dilution de la part de l'Etat français au capital de la nouvelle entité, le gouvernement estime que ses intérêts sont « bien protégés ». Aux yeux de Bercy, cette union doit surtout permettre à Eutelsat d'être présent sur « le marché en croissance » des constellations de satellites télécoms.

Publié le 27-07-2022 par Pierre Manière

Avec le rachat de la constellation britannique OneWeb par Eutelsat, le spécialiste des satellites pour la télévision et les télécoms, la France dit-elle adieu à sa souveraineté spatiale ? La question mérite franchement d'être posée. De fait, la participation de l'Etat français dans ce nouveau géant de l'Internet spatial sera, comme pour tous les actionnaires d'Eutelsat et de OneWeb, largement diluée. Aujourd'hui, Bpifrance est le premier actionnaire d'Eutelsat, avec près de 20% du capital. Le Fonds stratégique de participations (FSP), lui, en détient 7,6%. Mais demain, la part de Bpifrance va tomber à 10,5% dans le nouvel ensemble. Son actionnaire de référence sera, selon Les Echos, le conglomérat indien Bharti, à hauteur de 19%.

Pas de quoi, cependant, inquiéter le gouvernement français. A Bercy, on estime ce mardi que cette nouvelle répartition, a priori défavorable, des cartes ne va pas plomber la souveraineté spatiale française. « Nous sommes convaincus qu'elle sera maintenue, voire renforcée », affirme-t-on au ministère de l'Economie et des Finances. L'exécutif argue que le siège du nouvel opérateur restera en France, que l'entreprise sera toujours cotée à Paris, que le management d'Eutelsat restera en place, ou encore que huit des quinze futurs administrateurs du conseil viendront d'Eutelsat. Bercy souligne aussi que le dispositif de contrôle des investissements étr

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