Une décision inattendue

C'est un véritable coup de tonnerre dans le monde du cinéma français. EuropaCorp, en très grande difficultés financières, est sous procédure de sauvegarde depuis le 13 mai dernier après plusieurs échecs retentissants. À compter de cette date, Luc Besson avait six mois pour trouver un accord avec la banque et désigner un repreneur. Alors que les observateurs s'attendaient à ce qu'EuropaCorp passe dans le giron de Pathé, la société de Jérôme Seydoux, le JDD a révélé que Luc Besson avait préféré donner le contrôle au groupe américain Vine qui est aussi son premier créditeur avec une dette de 100 millions d'euros. Une décision pour le moins inattendue d'autant que Pathé assure déjà la distribution des films EuropaCorp en France. Mais selon un proche du dossier qui s'est confié au journal, certains membres de l'entourage de Luc Besson auraient fait pression : 'On peut imaginer qu'ils craignaient de perdre leur influence, voire leur position, si la fusion allait à son terme.'

EuropaCorp confirme mais prône la prudence 

Selon Les Échos, Vine pourrait prendre les deux tiers du capital de la société avec un échelonnement de 10 ans de la dette des autres banques. EuropaCorp a confirmé dans un communiqué à l'AFP que des discussions étaient en cours 'sur les modalités de cette éventuelle opération et sur le financement du groupe pour l'avenir.' Le groupe de Luc Besson se veut toutefois prudent, précisant ne pouvoir 'donner aucune assurance quant à l'aboutissement de cette opération.' Le plan de sauvegarde doit être présenté au Tribunal de Commerce de Bobigny à une date qui n'a pas été précisée.