L'activité cessera officiellement le 24 juillet

La crise économique liée à la pandémie de Covid-19 vient de faire une nouvelle victime. Le groupe allemand FlixBus avait demandé au mois de juin l'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire pour sa filiale Eurolines. À l'issue du mois de poursuite d'activité sous administration judiciaire ordonné par le tribunal de Nanterre, la liquidation judiciaire a été confirmée après une audience à huis clos. «Le 24 juillet, il n'y a plus d'activité, la société cesse officiellement. (...) La liquidation était attendue. On avait obtenu un sursis qui était déjà une victoire pour les salariés.» a déclaré à l'AFP Pierre-François Rousseau l'avocat des salariés. Ce dernier reproche toutefois à FlixBus d'utiliser la crise sanitaire comme «prétexte». «FlixBus a vidé de sa substance Eurolines, va maintenant récupérer des parts de marché et aujourd'hui essaie de se débarrasser des salariés sans payer quoi que ce soit», a-t-il indiqué.

Quel avenir pour les 36 salariés encore actifs?

«L'ouverture d'une procédure collective visant les 36 salariés encore actifs de la société Eurolines apparaît comme inéluctable en raison de la situation comptable et financière dans laquelle se trouve l'entreprise», a fait savoir la direction d'Eurolines. Plus d'une cinquantaine de salariés ont déjà été placés en reclassement dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). «On est déçus, même si on s'y attendait. On se dit que ça ne peut pas s'arrêter comme ça, c'est un peu dur et on a un peu de mal à comprendre», a témoigné Akim, employé depuis quatre ans et présent devant la salle d'audience avec une vingtaine d'autres salariés.