Stellantis, General Motors et Ford sont confrontés à la grogne de leurs salariés américains. Trois sites sont même à l'arrêt depuis plusieurs jours. C'est le syndicat UAW qui a lancé ce mouvement car les ouvriers qu'il représente en ont assez. « Cela fait des décennies que nous sommes laissés à la traîne » a déclaré Shawn Fain, à la tête du syndicat.

Des propositions insuffisantes

General Motors et Ford ont proposé d'augmenter les salaires de 20 %. Stellantis a, pour sa part, proposé une augmentation des salaires de près de 21 % sur une durée de quatre ans (correspondant à celle de la nouvelle convention collective). Mais cela ne convient pas à l'UAW qui attend une revalorisation des salaires de 40 %, soit une augmentation égale à celle des dirigeants des trois groupes sur les quatre dernières années. Face aux offres jugées insuffisantes et en dépit de « discussions raisonnablement productives avec Ford », le syndicat menace de durcir le mouvement de grève. C'est la première fois que les trois constructeurs - surnommés « The Big 3 » - font face à une grève simultanée. Joe Biden, président des États-Unis, a demandé aux trois groupes de partager leurs profits record et de trouver un accord gagnant-gagnant avec les grévistes. Il est à noter que Stellantis, Ford et General Motors ont, au cours du premier semestre 2023, atteint un chiffre d'affaires cumulé de 276 milliards de dollars et un bénéfice net légèrement supérieur à 20 milliards de dollars.