Un premier semestre marqué par des effets de stock négatifs

Si le mois de septembre est l'occasion pour certains de se lancer dans de nouveaux challenges, comme c'est le cas d'Altice, qui ambitionne de doubler de taille aux États-Unis d'ici 2022, cette période est aussi propice aux bilans en tout genre. En la matière, Esso France a dévoilé hier soir le bilan économique et financier de son premier semestre 2017. Un premier semestre marqué par une perte de 22 millions d'euros et pénalisé par « des effets de stock négatifs », comme le révèle le communiqué diffusé par la firme.

La contre-performance est d'autant plus remarquée que l'an passé, à la même période, la filiale du groupe américain ExxonMobil, qui existe depuis 1902, avait affiché un gain de 108 millions d'euros. Pour expliquer sa situation actuelle, Esso France explique être « exposé aux incertitudes concernant l'évolution du prix du pétrole brut et du dollar, à la volatilité des prix des produits pétroliers et des marges de raffinage dans un marché ouvert à une concurrence mondiale », comme le souligne le communiqué diffusé hier.

Quelques voyants au vert

Quoi qu'il en soit, le groupe, qui a vendu ses 322 stations-service françaises à la holding irlandaise DCC (qui continue depuis d'exploiter la marque Esso) en 2014, a fait savoir qu'il poursuivrait ses efforts pour « améliorer sa compétitivité et optimiser ses actifs industriels ». Et l'entreprise dirigée par Antoine Chassin du Guerny voit déjà quelques-uns de ses voyants au vert : ainsi, au cours du premier semestre 2017, les ventes du pétrolier Esso France ont progressé de 27 %, pour atteindre 6,425 milliards d'euros sur la période, reflétant « la hausse des prix des produits pétroliers et des volumes vendus ».

Concrètement, depuis le début de l'année, ce sont 7,1 millions de tonnes de pétrole brut qui ont été traitées « au cours d'un semestre marqué par le grand arrêt pour maintenance programmée de la raffinerie de Fos en début d'année », a poursuivi le groupe. À titre de comparaison, au premier semestre 2016, ce sont 6,4 millions de tonnes de pétrole brut qui avaient été traitées. Pour conclure son bilan sur une note toujours plus positive, la firme a également fait savoir que, « hors effets stocks et autres éléments d'ajustement, le résultat opérationnel ajusté est un gain de 36 millions d'euros incluant des effets de change positifs pour 15 millions d'euros ». De quoi donner le ton pour le second semestre de l'année.