Entreprises : les cessations d'activité volontaires explosent en France (+100% en deux ans)

Une boutique à Avignon

Alors que le nombre de défaillances des entreprises augmentent chaque mois, tout en restant encore en dessous des niveaux avant la crise sanitaire, un phénomène explose en France : celui des entreprises commerciales ou artisanales qui, malgré une bonne santé économique, préfèrent mettre un terme à leur activité faute de perspectives alléchantes pour l'avenir. D'après le syndicat des indépendants et des TPE (SDI), plus de 160.000 entreprises commerciales ont arrêté volontairement leur activité entre janvier et juin 2022 contre plus de 114.000 sur la même période en 2021 et plus de 80.000 en 2020, soit +100% entre 2020 et 2022.

Publié le 17-06-2022 par Coline Vazquez

« C'est normal même si c'est dramatique ». C'est ainsi que François Asselin, président de la CPME a résumé les perspectives en matière de défaillances d'entreprises dans les mois à venir. Selon le chef de l'organisation patronale, « il va falloir s'attendre à une montée de la sinistralité » sans que cette situation soit pour l'instant préoccupante.

Depuis deux ans, les entreprises françaises bénéficient d'un solide soutien financier grâce aux nombreux dispositifs déployés par l'Etat dont le fonds de solidarité, le chômage partiel ou encore le prêt garanti par l'Etat (PGE). Autant d'aides qui ont maintenu à un niveau bas le nombre de défaillances d'entreprises. Elles restent, en effet, nettement en dessous de la barre des 50.000, que l'indicateur tutoyait début 2020, avant la pandémie. Avec 30.915 défaillances recensées entre mai 2021 et avril 2022 par la Banque de France, « on est dans une situation complètement paradoxale », a jugé François Asselin qui s'attend donc à une remontée. Mi-mai, les prévisions dévoilées par Allianz Trade estimaient que le nombre de défaillances devrait bondir de 15% en 2022 et 33% en 2023, en France. Des prévisions plus optimistes que celles de l'automne dernier où la hausse était estimée à 40% en 2022. « Ce qu'on ne mesure pas, c'est la vitesse » à laquelle la courbe repartira à la hausse, a néanmoins souligné le président de la CPME. « Si au bout de tout cela, on a une sinistralité qui se stabilise autour de 50 à 60.000 entreprises, franchement

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