Entreprises chinoises cotées à l'étranger: Pékin resserre son emprise

Intimide par les regulateurs chinois, didi prevoit de se retirer de la cote aux usa

La participation des investisseurs étrangers dans une entreprise chinoise cotée sur un marché international sera limitée à 30%, a annoncé le gouvernement chinois ce mardi. Une autorisation devra initialement être signée par le pouvoir central. Objectif pour Pékin : contrôler plus fortement ces entreprises tout en empêchant la sortie de la masse de données accumulées par les géants de la tech en dehors du territoire chinois.

Publié le 29-12-2021 par latribune.fr

Après les menaces, les actes. La Chine a durci les conditions de cotation en Bourse à l'étranger pour ses entreprises et exige désormais une autorisation, mettant fin à une faille juridique par laquelle ses géants technologiques ont levé des milliards de dollars. La participation des investisseurs étrangers dans une entreprise chinoise cotée sur un marché international sera également limitée à 30%.

Même si Pékin interdisait déjà à ses groupes privés d'être détenus par des investisseurs étrangers, ces derniers ont en effet contourné la difficulté ces dernières années en créant des sociétés miroirs appelées VIE, pour "Variable Interest Entity" en anglais.

Supervision directe par le pouvoir central

Ce sont des holdings, très souvent situées dans des paradis fiscaux comme les îles Caïman, permettant à des entreprises chinoises d'être détenues par des investisseurs étrangers. C'est par ce biais que les sociétés chinoises opéraient leur introduction en Bourse et captaient des milliards de dollars. Cette structure a par exemple permis au géant asiatique Alibaba de lever 25 milliards de dollars en 2014 sur la place new-yorkaise. A l'inverse, ce véhicule est également utilisé par les firmes internationales pour pénétrer le marché chinois dans des secteurs extrêmement contrôlés par Pékin.  

Mais, dans un contexte de vives tensions avec les Etats-Unis, la Chine a entrepris depuis un an de réduire la voilure à ses géants technologiques. Désormais, certaines entreprises chinoises devront

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