Engie « pas du tout inquiet » face à une possible coupure du gaz russe

Catherine MacGregor

Le ton tranche avec l'appel d'urgence à économiser de l'énergie, cosigné fin juin par sa directrice générale, Catherine MacGregor. Tandis que Moscou ferme de plus en plus le robinet du gaz à l'Europe, Engie se montre en effet serein face à l'éventualité d'une rupture totale des livraisons russes. De fait, alors que le pays de Vladimir Poutine représentait près de 20% des approvisionnements en gaz du groupe il y a quelques mois, son exposition a chuté à 4%. Résultat : le fournisseur « a sécurisé l'ensemble des volumes » dont elle « aurait besoin pour servir [ses] clients », a affirmé vendredi Catherine MacGregor.

Publié le 30-07-2022 par Marine Godelier

Alors que le gazoduc Nord Stream 1, qui relie la Russie à l'Europe en passant par la Baltique, ne fonctionne plus qu'à 20% de ses capacités depuis quelques jours, le Vieux continent se met en ordre de bataille pour diversifier ses sources d'approvisionnements. Une politique qui se décline à travers la stratégie des grandes entreprises gazières, jusqu'ici très impliquées dans le pays de Vladimir Poutine pour en exploiter les hydrocarbures. Y compris le groupe tricolore Engie, qui profite d'une activité en croissance, notamment grâce à l'envolée des prix de l'énergie, pour élargir son portefeuille et s'éloigner de Moscou.

De fait, le principal fournisseur de gaz en France, dont l'Etat français détient près de 24%, s'est félicité ce vendredi, à l'occasion de la présentation de ses résultats, d'avoir « significativement réduit » son « exposition financière et physique au gaz russe ». Alors que la Russie représentait toujours près de 20% de ses approvisionnements il y a quelques mois, il ne reste qu'un « petit volume résiduel d'à peu près 4% » de gaz acheté par Engie à Gazprom, a précisé sa directrice générale, Catherine MacGregor.

« C'est complètement dans la marge de la flexibilité de nos portefeuilles, donc on n'est pas du tout inquiets [...] Le risque reste dans un ordre de grandeur auquel on fait face régulièrement, du fait de changements de températures, de modification de l'activité économique, etc. », a-t-elle précisé lors d'un brief téléphonique.

Par conséquent, une rupt

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