Enedis condamnée pour avoir détruit des espèces protégées dans le Parc national des calanques

Enedis condamnée pour avoir détruit des espèces protégées dans le Parc national des calanques

Hier lundi, le groupe énergétique français et un de ses prestataires ont été condamnés pour des travaux réalisés sans autorisation, et des dégâts environnementaux infligés au Parc national des calanques, dans les Bouches-du-Rhône.

Publié le 11-05-2021 par Valérie Macquet

"J'avais plusieurs projets et j'étais passé à autre chose"


C'est ainsi que le chargé d'affaires d'Enedis a justifié la reprise sans autorisation, de travaux qui, durant leur première phase en 2017 avaient été conduits sous la surveillance d'un bureau d'études environnemental ayant balisé les zones à respecter. La seconde phase de travaux, réalisée sans autorisation, n'a pas tenu compte du balisage, entrainant la destruction par les engins de dix-huit espèces protégées. C'est pour ces faits qu'Enedis et son prestataire viennent d'être condamnés par le tribunal à une amende de 30.000 euros avec sursis, le procureur ayant déclaré souhaiter des "condamnations d'avertissement pour que demain ces sociétés retournent sur les chantiers de façon vertueuse". Le conseil départemental des Bouches-du-Rhône, propriétaire de la parcelle concernée, a annoncé avoir l'intention de faire chiffrer par un expert le montant de la remise en état des lieux avant de réclamer d'éventuels dommages et intérêts.


Un sacage de la biodiversité locale


Les engins de la société délégataire d'Enedis ont engendré la destruction de dix-huit espèces protégées comme le "silène faux orpin" ou "l'anthémis à rameaux tournés du même côté" mais surtout de cinq pieds de la fameuse astragale de Marseille, considérée en voie de disparition. Les 5 000 pieds recensés en France se situent majoritairement dans les calanques de Marseille où ils bénéficient du projet Life Habitats Calanques financé par des fonds de la Commission européenne.

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