En plein scandale, Facebook annonce qu'il va améliorer la confidentialité des conversations sur Messenger

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Mardi, Facebook était critiqué pour avoir fourni les conversations Messenger entre une adolescente de 17 ans et sa mère à la police du Nebraska, dans le cadre d'un procès pour avortement illégal. Hasard du calendrier? Deux jours plus tard, l'entreprise a annoncé qu'elle souhaitait déployer le chiffrement de bout en bout par défaut sur son Messenger d'ici 2023. Or, cette mesure de sécurité lui aurait évité des critiques dans l'affaire de l'avortement illégal. Explications.

Publié le 13-08-2022 par François Manens

Connaissez-vous la principale différence entre Facebook Messenger et WhatsApp, les deux applications de communication du groupe Meta ? La réponse est importante : il s'agit du chiffrement de bout en bout. Grossièrement, cette couche de sécurité permet de chiffrer le contenu des messages lorsqu'ils transitent de l'expéditeur au destinataire, c'est-à-dire qu'elle transforme les textes en un ensemble de caractères incompréhensibles. Seuls les deux participants de la conversation -à chaque "bout"- ont la clé pour chiffrer et déchiffrer le contenu.

Avec cette protection, toute personne qui intercepterait la communication -sur le réseau ou sur les serveurs de l'entreprise qui gère l'application- ne pourrait pas la lire (du moins, en théorie). Autrement dit, les conversations des utilisateurs de WhatsApp (mais aussi d'autres apps comme Signal) sont bien mieux protégées que celles de Messenger. C'est pourquoi, dans un billet de blog publié le 11 août, Facebook a annoncé qu'il lançait des tests pour instaurer le chiffrement de bout en bout par défaut sur Messenger. Cette mesure lui aurait évité le scandale qui a éclaté plus tôt dans la semaine, lié à la terrible histoire d'une enquête policière pour avortement clandestin aux Etats-Unis. Un scandale qui a relancé le hashtag #DeleteFacebook (supprimons Facebook).

Une conversation Messenger au centre d'une décision de justice

Mardi, la presse américaine a relayé la collaboration de Facebook avec la police du Nebraska sur une affaire d'av

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