En grande difficulté, SAS va avoir du mal à attirer les convoitises

Sas va se restructurer et lever des capitaux, alors que ses pertes s'aggravent

SAS veut accélérer sa restructuration et dégaine ni plus ni moins que le "Chapter 11", le fameux dispositif qui a permis aux compagnies américaines de sortir assainies financièrement de plus d'une crise. De quoi se rendre séduisante pour attirer les nouveaux investisseurs nécessaires au redressement de la compagnie scandinave. Pourtant les prétendants ne devraient pas être nombreux parmi les cadors du transport aérien européens, et même Lufthansa semble réticent à l'idée de passer la bague au doigt de SAS.

Publié le 06-07-2022 par Léo Barnier

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SAS ne s'en sort décidément pas. Structurellement déficitaire depuis des années, concurrencée par les low cost, frappée par la crise sanitaire puis la fermeture de l'espace aérien russe, et désormais confrontée à la grève illimitée de son principal syndicat de pilotes, la compagnie scandinave vient de se placer sous la protection du fameux chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis. Fortement fragilisée, elle a besoin de nouveaux investisseurs avec de l'argent frais. Malgré une restructuration qui s'annonce lourde et un ciel européen en mal de consolidation, elle devrait avoir du mal à susciter les convoitises.

Après avoir été freinée en début d'année par le variant Omicron, SAS est remontée en puissance à partir de février jusqu'à atteindre près de 4 millions de passagers tout au long de son deuxième trimestre 2022 (février-avril) avec de bonnes perspectives pour l'été. Les revenus sont aussi repartis à la hausse à plus de 650 millions d'euros, avec une croissance près de deux fois plus rapide que celles des coûts opérationnels par rapport à la même période en 2021. De quoi mettre en lumière les premiers effets du plan stratégique "Forward", lancé en début d'année pour restaurer la compétitivité de la compagnie. Pourtant, malgré ces améliorations, SAS est loin d'être repassée dans le vert : les indicateurs restent éloignés du niveau d'avant crise, la marge opérationnelle est négative (-11 %) et les pertes financières sont importantes. D'où un déficit net de l'o

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