Une presse papier à la peine

Le contexte est déjà compliqué depuis près de deux décennies pour la presse papier, qui subit l'érosion de son lectorat au profit du web, et, donc, la baisse de ses deux sources de revenus : ventes au numéro, et recettes publicitaires. A ceci, sont venus s'ajouter, à partir de 2018, les déboires économiques de Presstalis, le principal distributeur de journaux du pays, qui diffusait 75% des titres de presse, et 100% de la presse quotidienne nationale. Malgré la reprise des activités du diffuseur par France Messagerie le flottement qui a entouré sa faillite a laissé des traces sur l'ensemble de la filière.

Flambée du prix du papier

En plus de ses problèmes structurels, la presse papier se voit donc confrontée à présent aux hausses du prix du papier. Louis Dreyfus, le président du directoire du groupe Le Monde, a ainsi évoqué une « augmentation historique des tarifs papier » et des « coûts industriels », justifiant des hausses « indispensables » pour « maintenir l'autofinancement » et les « investissements éditoriaux » de son journal. Même son de cloche chez Les Echos et Le Figaro dont les prix vont grimper de 20 centimes, à 3,40 euros, comme celui de Libération, relevé à 2,70 euros. Le prix de La Croix passera quant à lui de 2,40 euros à 2,70 euros dès demain vendredi. Pour Le Parisien, c'est déjà fait...Il a augmenté son prix de 10 centimes en septembre dernier, et continuera donc à être vendu 1,90 euro ; jusqu'à nouvel ordre...