Emploi : quand Macron propose de traverser la rue avec Gerhard et Angela

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VOTRE TRIBUNE DE LA SEMAINE. Fort de ses succès sur l'emploi, encore confirmés au premier trimestre malgré le ralentissement économique, le président de la République veut accélérer les réformes du marché du travail. La France entre dans l'époque des réformes Hartz... avec vingt ans de retard.

Publié le 10-06-2023 par Philippe Mabille

Malgré une économie presque à l'arrêt et une récession désormais avérée dans la zone euro, la France s'en sort mieux que bien. Non seulement sa dette n'a pas été dégradée par S&P - en tout cas pas encore, la perspective restant négative-, mais l'emploi continue son embellie avec près de 90.000 créations nettes au premier trimestre, en hausse pour le neuvième trimestre consécutif. Quel meilleur accueil pour la loi plein emploi présentée cette semaine qui vise à amplifier la trajectoire actuelle en visant un taux de chômage de 5% en 2027 (contre 7,1% aujourd'hui), un pari qui nécessite de créer 700.000 à 800.000 emplois supplémentaires d'ici à la fin du quinquennat.

Tous les économistes qui, à l'image de Gilbert Cette, conseillent à Emmanuel Macron de ne pas dévier de sa ligne consistant à faire reposer sur la politique de l'offre et le travail le rétablissement du pays, sortent confortés d'une semaine qui montre que ce pari du plein emploi est le bon cap pour la France. Certes, 2023 pourrait connaître des accidents sur cette route, avec un ralentissement marqué dans le BTP, un secteur en crise que le plan présenté par Elisabeth Borne n'a pas vraiment rassuré.

Mais au vu des tensions persistantes sur le marché du travail, le paradoxe d'une croissance affaiblie mais toujours intensive en emplois pourrait bien se poursuivre. C'est curieusement l'une des conséquences de la crise du Covid. La productivité du travail a baissé et cela oblige les entreprises à recruter pour éviter de

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