« Emmanuel Macron ne peut pas continuer comme si rien n'était grave » (Xavier Bertrand)

JEUDY X XAVIER

ENTRETIEN DU JEUDY- Alors que la France est encore sous le choc des pillages et des saccages qui ont suivi la mort du jeune Nahel et qu’Emmanuel Macron promet une « loi d’urgence » pour reconstruire les quartiers, Xavier Bertrand appelle le gouvernement à la plus grande fermeté à l’égard des pillards et des casseurs. À ses yeux, dit-il à Bruno Jeudy dans La Tribune, la priorité est de « rétablir l'ordre et le respect de l'autorité, et avant tout celle des parents ». Regrettant la décision d’Emmanuel Macron au début de son premier mandat de renoncer au grand plan banlieue recommandé par Jean-Louis Borloo, le président de la région Hauts-de-France estime que cette crise met en lumière non seulement « l’échec » de la politique d’intégration, mais aussi une politique migratoire incontrôlée depuis 10 ans. Convaincu que la droite peut diriger le pays, Xavier Bertrand prône « une nouvelle étape dans l'organisation des pouvoirs dans notre pays » en donnant plus de respo

Publié le 06-07-2023 par Bruno Jeudy

LA TRIBUNE- Les quartiers populaires s'embrasent depuis la mort tragique de Nahel, ce jeune homme tué par balle par un policier à Nanterre. Approuvez-vous l'action de l'exécutif ?

XAVIER BERTRAND- Je soutiens très clairement l'action des forces de l'ordre. La priorité, c'est la sécurité, l'ordre et la justice. Il n'y a pas de débat là-dessus, ni de place pour la polémique.

Des émeutes de 2005 à celles de 2023, les mêmes problèmes semblent provoquer les mêmes effets. L'amplification des réseaux sociaux en plus et la jeunesse des émeutiers. La France des quartiers populaires en est à ce point de délitement ?

2023 n'est pas comparable avec 2005. Cette semaine, nous avons franchi des paliers insoutenables, notamment avec des agressions contre les maires. On l'a vu avec Vincent Jeanbrun, (ndlr, le maire de L'Haÿ-les-Roses) dont la famille a été attaquée à son domicile ou encore avec Stéphanie Von Euw, maire de Pontoise. Des centaines de commerces ont été pillés ; des bâtiments publics et des mairies ont été saccagés. On a tiré sur des policiers et lancé des mortiers d'artifice en direction des forces de l'ordre ! On est entré dans autre chose par rapport à 2005. Nous avons franchi un cap supplémentaire dans la haine de ces jeunes envers la République. Je salue d'ailleurs l'action et le professionnalisme des forces de l'ordre.

Pourquoi cette aggravation ?

L'hyper violence est la marque de notre époque. Je le vois à Saint-Quentin. En 2005, nous n'avions pas eu le moindre problème. C

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