Elus et collectivités unis contre la privatisation de l'Aéroport de Bordeaux

Elus et collectivités unis contre la privatisation de l'Aéroport de Bordeaux

La privatisation de l'Aéroport de Bordeaux fait l'unanimité des pouvoirs publics et des élus locaux contre elle.

Publié le 05-03-2015 par Bertrand Dampierre

Inquiétudes des élus

 

La privatisation de l'Aéroport de Toulouse Blagnac semble avoir effrayé les collectivités et les élus bordelais, qui craignent un scénario semblable pour l'Aéroport de Bordeaux Mérignac. La cession de l'aéroport toulousain à un consortium chinois donne l'impression d'une véritable dépossession, de la perte d'un instrument de développement économique local capital pour les collectivités locales. Sans aller jusqu'à redouter que leur aéroport ne passe aux mains des chinois, ils voient tous d'un mauvais oeil qu'un opérateur privé n'en prenne le contrôle. Comme le formule Alain Rousset, le Président de la Région Aquitaine, « 12.000 emplois autour de l'aéroport, 6 milliards d'euros d'activité en comptant les retombées induites, est-ce qu'on peut laisser tout cela dans les mains d'un privé ? »

 

 

Une position commune

 

Les villes de Bordeaux, de Mérignac, la communauté de communes Bordeaux-Métropole, le Conseil Général de la Gironde et le Conseil Régional d'Aquitaine, et la Chambre de Commerce et d'Industrie ont donc choisi d'adopter une position commune. En prévision d'une privatisation future, ils demandent à l'état de leur céder 10% du capital de l'aéroport, afin d'en devenir les actionnaires majoritaires et de pouvoir garder le contrôle, même en cas de cession des parts de l'Etat dans la structure.

 

 

Un aéroport pas comme les autres

 

Une autre raison justifie aux yeux des élus cette demande et leurs inquiétudes. L'aéroport de Bordeaux Mérignac n'a pas exclusivement une utilisation civile, mais aussi militaire : « Il accueille le commandement des forces aériennes, il accueille aussi le maintien en condition opérationnelle de tous les avions de nos armées, ce sont 3.000 militaires qui travaillent là, et cela justifie le maintien d'une maîtrise publique », souligne Alain Juppé, le Maire de Bordeaux. C'est pourquoi la cession de l'aéroport aquitain à un opérateur privé leur paraît inacceptable

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