Elisabeth Borne va-t-elle torpiller la crédibilité de la future loi de programmation militaire ?
La remontée en puissance des armées dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM) est freinée par les arbitrages de Matignon. Les armées travaillent sur une hausse de trois milliards d'euros par an jusqu’en 2027 (soit au moins les trois premières annuités de la LPM).
Publié le 12-03-2023 par Michel Cabirol
Elisabeth Borne joue-t-elle à la roulette russe avec la sécurité de la France ? Les arbitrages de Matignon vont fortement irriter les armées et les industriels de l'armement. Ce sont également des arbitrages qui sont en complet décalage avec le contexte actuel de crises et de tensions à l'international. Ce sont en outre des arbitrages de Matignon qui décrédibilisent la vision ambitieuse portée par Emmanuel Macron. Enfin, ils ne montrent pas aux alliés et partenaires de la France la volonté de réarmer les armées au bon niveau. « Ces 413 milliards ne permettent pas de dessiner à eux seuls le nouveau visage de nos armées pour le siècle qui commence mais ils amorcent un investissement inédit, un changement profond qui sera ensuite irréversible », avait estimé le 20 janvier Emmanuel Macron. La mèche a donc fait long feu...
Selon des sources concordantes, la Première ministre Élisabeth Borne a donc rendu fin février des arbitrages financiers concernant les annuités budgétaires de la future loi de programmation militaire (LPM), qui court sur sept ans (2024-2030). Des arbitrages envoyés dans la foulée à l'Élysée, qui n'a pas, semble-t-il, exprimé son point de vue. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'Élisabeth Borne, qui n'était déjà pas favorable à la trajectoire de la LPM arbitrée par le président à 413 milliards d'euros, a quelque peu saboté la stratégie de remontée en puissance des armées concoctée difficilement par son ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Contacté par La Tr
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