Droits voisins : les journaux, otages de Google, négocient en ordre dispersé

La californie veut se joindre a la plainte contre google

MÉDIAS EN MUTATIONS (2/4). L'affaire dite des droits voisins qui oppose Google et les titres de presse écrite est loin d'être terminée. La signature récente d'un accord avec les seuls journaux d'information politique et générale n'a pas résolu le problème et créé la zizanie parmi les familles de presse.

Publié le 23-02-2021 par Patrick Cappelli

> Épisode 1 : Avec la fin annoncée du papier, la presse voit la lumière sur le digital

La presse s'est lancée à l'assaut de la forteresse Google. Refusant de laisser le géant du Net utiliser leurs articles sans les rémunérer, journaux et magazines bataillent depuis deux ans pour recevoir leur dû. Mais leurs troupes attaquent la place forte de Mountain View en ordre dispersé. L'origine du conflit tient en deux mots : droits voisins. Soit des droits d'auteur réservés à la presse pour la rémunérer de la mise à disposition d'extraits de ses articles ou vidéos.

D'un côté, les titres d'information politique et générale (IPG), regroupés au sein de l'APIG (Alliance de la presse d'information générale, dont La Tribune fait partie), qui fédère 283 représentants de la presse quotidienne nationale, régionale, départementale et hebdomadaire régionale, ont scellé un accord avec Google pour la rémunération de leurs articles. De l'autre, la presse magazine et spécialisée qui refuse le deal et maintient sa plainte. Au centre : les instances réglementaires françaises et européennes qui tentent de mettre tout le monde d'accord.

Fort de sa position ultra dominante - 92% du marché du search (la recherche sur les moteurs ndlr) en 2020 -  et de son service Google News (Actualités en français) qui agrège les liens des articles de presse, le moteur de recherches est incontournable pour la visibilité des titres. En 2013, le puissant groupe allemand Axel Springer, éditeur des quotidiens Bild et Die Wel

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