Doctolib recadré par l'Ordre des médecins

Doctolib recadré par l'ordre des médecins

L'Ordre des médecins a demandé mardi 23 août, à Doctolib « de renforcer ses règles éthiques ». En cause : le référencement de certains praticiens spécialisés dans les « médecines alternatives ».

Publié le 25-08-2022 par Valérie Macquet

La plateforme au succès fulgurant


Créée en 2013 par Stanislas Niox-Château, la startup française a connu un succès colossal qui s'est encore renforcé à la faveur de la crise sanitaire. Grace à son logiciel de gestion doublé d'une application, ce sont plus de 70 millions de patients, qui, chaque mois téléconsultent ou prennent rendez-vous avec les 140 000 professionnels de santé inscrits. Aujourd'hui, Doctolib emploie 1 600 personnes, est valorisée à plus d'un milliard d'euros, et couvre la France, l'Italie et l'Allemagne.


Ces professions « non règlementées » qui font débat...


La plateforme permet aux patients d'entrer en contact avec des professionnels de santés soumis à une règlementation (médecins, dentistes, sage-femmes, infirmiers, etc.) ; ou détenteurs d'un diplôme reconnu par l'Etat (psychologues, ostéopathes etc.)... Mais pas que ! Sont aussi référencés des sophrologues, hypnothérapeutes, ou encore naturopathes; des professionnels de santés dont les pratiques sont légales mais non règlementées. S'ils ne représentent que 3 % des inscrits sur la plate-forme, leur présence suscite le mécontentement de certains patients et professionnels. C'est pour cette raison que l'Ordre des médecins - afin « d'éviter la confusion » entre professionnels de santé et disciplines sans fondement médical » - a demandé cette semaine à Doctolib de « renforcer ses règles éthiques pour s'inscrire sur sa plate-forme ». Message reçu : dix-sept profils étaient  immédiatement suspendus, et Doctolib annonçait engager « un travail de fond ».

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