Un contexte compliqué pour Elior

Comme tant d'autres entreprises, le groupe Elior a accusé le coup de la crise sanitaire... d'autant plus que son activité de restauration collective s'est trouvée pénalisée par le recours intensif au télétravail. Et si la reprise d'activité a été synonyme de rebond pour le groupe, l'inflation a continué à le fragiliser... A telle enseigne qu'il a accusé une perte nette de 427 millions d'euros sur l'exercice 2021-2022, à la suite de dépréciations d'actifs. Malgré la stratégie de redressement mise en place - avec, notamment la fermeture de l'activité de repas industriels aux Etats-Unis - Elior connaissait de nouveaux déboires au 1^er trimestre de cette année, avec la démission soudaine de son directeur général, Philippe Guillemot, parti rejoindre le groupe parapétrolier Vallourec.

Un rapprochement salvateur ?

Derichebourg, le groupe de recyclage des déchets et de services aux entreprises, avait annoncé il y a un mois mener des discussions en vue de l'éventuelle reprise par Elior, de DMS, sa branche services. Hier mardi, une étape supplémentaire à été franchie, avec l'annonce de la signature d'un protocole visant à finaliser ce projet. Elior va ainsi acquérir DMS, tandis qu'en échange, de nouvelles actions Elior seront émises au profit de Derichebourg à 5,65 euros par titre, ce qui portera la participation de Derichebourg à 48,4%. L'accord définitif devrait être conclu lors d'une assemblée générale extraordinaire en avril-mai 2023. "Ce projet s'accompagne de la mise en place d'une nouvelle gouvernance", a déclaré le PDG d'Elior Group Bernard Gault, qui, de fait, cèdera son poste à Daniel Derichebourg.