Dépassons le mirage de l'ESG pour financer l'impact

Des traders travaillent a la bourse de new york (nyse)

La maison brûle et on investit ailleurs. Pour relever les enjeux de l'urgence environnementale et sociétale, les investisseurs doivent financer massivement l'impact.

Publié le 01-11-2022 par Nicolas Celier et Geoffroy Bragadir, co-fondateurs Ring Capital

L'ESG est un nouvel eldorado pour la finance, avec 35 000 milliards de dollars sous gestion et une estimation de 50 000 milliards en 2050*. Pourtant ces milliards investis n'ont en réalité que marginalement contribué à la résolution de nos grands défis sociétaux : baisse des émissions CO2, lutte contre l'exclusion, optimisation de l'utilisation des ressources, transition radicale des secteurs consommateurs de ressources, préservation du capital naturel.

En finançant massivement l'ESG, les investisseurs ne sont pas à la hauteur de l'urgence de la transition écologique et sociétale.

D'abord, reconnaissons que l'ESG a atteint ses limites et ne résoudra pas nos grands défis. Ses critères qui analysent et orientent les pratiques des sociétés sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, ne mesurent pas l'efficacité d'une solution ni l'impact réel d'un modèle économique, et permettent ainsi de se déclarer "durable" à peu de frais. Et ce avec 2 risques majeurs :

  • D'une part, celui qu'un reporting ESG flatteur ne cache une réalité très différente, comme en témoigne tristement le cas Orpéa, qui sous couvert d'excellente notes et de label ISR, opérait dans le mépris de la dignité humaine.
  • D'autre part, sur le long terme, celui d'une mauvaise orientation des investissements. L'ESG devenant le nouveau faire-valoir des investisseurs, ceux-ci orientent leurs capitaux vers les entreprises mettant en avant leurs bonnes pratiques ESG, aux dépens de celles qui définissent des obj

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