Développer le low-cost

Transavia, depuis l'an dernier, est devenue la bouée de sauvetage d'Air France KLM. Une bouée que la compagnie aérienne franco-néerlandaise voudrait gonfler, mais que la grève des pilotes de septembre 2014 a considérablement privée d'air. Pourtant, une des rares solutions qui s'offre à Air France KLM consiste précisément à se développer sur le segment low-cost, où elle est fort peu présente. Ce constat avait inspiré toute la philosophie du projet porté l'an dernier par Alexandre de Juniac, qui consistait à créer une compagnie européenne à bas coût à partir du regroupement de ses filiales existantes sous la marque Transavia Europe, Transavia France, et Transavia Pays-Bas. Mais le projet, tel que formulé à l'époque, a été abandonné face à la mobilisation sans précédents des pilotes de la compagnie.

Achat probable d'une vingtaine d'appareils

Toutefois, si la volonté de créer une compagnie européenne low-cost n'existe plus, la nécessité impérieuse de se développer dans ce segment porteur du transport aérien est toujours aussi actuelle. La direction d'Air France KLM a donc prévu d'augmenter les rotations et de mettre en oeuvre une stratégie cohérente d'expansion des bases de la filiale low-cost en Europe.

Mais, pour y parvenir, il faudra de nouveaux appareils. Le groupe devrait donc annoncer dans les prochaines semaines l'achat d'une vingtaine d'appareils, sans doute des moyens courriers monocouloirs, en de ceux déjà prévus dans l'enveloppe de 1 milliard d'euros prévue pour acquérir des appareils en 2016. Ces nouveaux avions destinés à Transavia pourraient être achetés auprès de Boeing, mais aussi rachetés d'occasion à des « compagnies amies ».