Dassault : échec du Rafale au Brésil

Rafale - Dassault (c) Octavio N. Ortiz

Le Brésil vient de préférer le Gripen du suédois Saab au Rafale de Dassault. Une nouvelle déception pour l'industriel français, qui perd un marché de plusieurs milliards d'euros.

Publié le 19-12-2013 par Bertrand Dampierre

Nouvel échec à l'export pour le Rafale


Pour la deuxième fois, Dassault vient de perdre un contrat à l'étranger face au suédois Saab. En 2012, la Suisse avait ainsi préféré le Gripen, plus avantageux sur le plan financier. Ce mercredi 18 décembre, le ministre brésilien de la Défense, Celso Amorim, a annoncé la victoire de Saab, pour l'acquisition de 36 avions de chasse. En compétition avec le F/A-18 Super Hornet de Boeing et le Rafale, fleuron de Dassault, le Gripen s'est imposé grâce à son équilibre entre coût, transfert de technologie et performances. Dassault n'a en effet pas réussi à s'aligner sur le prix du Gripen de Saab, pour un total de 4,5 milliards de dollars. Olivier Dassault, héritier de l'empire industriel hexagonal, a toutefois réitéré sur LCI sa confiance envers le Rafale.



Les perspectives du Rafale de Dassault à l'international


A ce jour, le géant français de l'aéronautique militaire n'a pas vendu un seul Rafale à l'international. Un constat amer, surtout pour le budget dévolu au ministère de la Défense par la loi de programmation. Dans ces conditions, Dassault risque fort de mettre toute son énergie à la conquête du marché indien, suffisant pour revenir à l'équilibre financier. Considérée comme le "contrat du siècle" par le secteur de l'aéronautique, cette commande pourrait porter sur 126 appareils, avec un total supérieur à 12 milliards de dollars. Pour l'heure, les négociations sont bloquées suite au décès d'un personnage-clé du côté indien, mais surtout en l'absence d'accord sur le transfert en Inde de la production.

Les dernières actualités