Crise au sommet chez Vivarte

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Le premier groupe français du textile traverse une nouvelle crise, liée cette fois-ci à sa gouvernance. Si la dette a été fortement réduite, la stratégie portée par le PDG est vivement critiquée par les futurs actionnaires.

Publié le 24-09-2014 par Aglaé Derouen

Sortie d'une crise financière

 

Vivarte concentre de nombreuses enseignes et marques qui font de lui le leader français du textile et de la chaussure : Naf-Naf, Chevignon, Kookaï, André, Minelli, La Halle aux Vêtements et La Halle aux Chaussures. Le groupe a réussi cet été, sous l'impulsion de son PDG Marc Lelandais et du mandataire ad-hoc Hélène Bourbouloux, à réduire sa dette de 2 milliards.
En octobre, quatre fonds d'investissement devraient entrer au capital du groupe pour en prendre le contrôle : Oaktree, Alcentra, Golden Tree et Babson. Mais le ralentissement des ventes observé dans des résultats semestriels les inquiète.

 

Entrée dans une crise de gouvernance

 

Ils semblent contester la gouvernance de Marc Lelandais, et surtout sa stratégie de montée en gamme. En effet, Marc Lelandais cherche depuis quelques mois à positionner son groupe sur le même segment que les géants européens Zara et H&M, celui de la moyenne gamme. Or, ce segment, où la concurrence fait rage et où Vivarte ne dispose peut-être pas de la taille critique pour y jouer les premiers rôles, est beaucoup moins porteur que celui du low-cost ou celui du luxe.

Menacé par les actionnaires, l'actuel PDG semble jouer ses dernières cartes en essayant de s'attirer le soutien des salariés. Il vient en effet de solliciter leur soutien et leur engagement à ses côtés, dans une lettre qui leur est adressée. En attendant, les futurs investisseurs qui n'ont pas encore versé le moindre euro, jouent un jeu qui déstabilise l'entreprise.

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