Covoiturage au quotidien, le plan du gouvernement fait flop

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Les politiques de covoiturage au quotidien affichent des résultats décevants, en plus d'être coûteuses, comme le montre une étude réalisée par les think tanks La Fabrique écologique et Forum vies mobiles. En cause, les manquements dans l'orientation des subventions et les freins dans les zones peu denses. Explications.

Publié le 13-09-2023 par Marie Nidiau

150 millions d'euros. C'était le plan du gouvernement pour développer le covoiturage au quotidien lancé en 2022. L'objectif : atteindre 3 millions de trajets quotidiens à l'horizon 2027 contre 900.000 aujourd'hui, ce qui permettrait d'économiser jusqu'à 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, soit 1% des émissions de gaz à effet de serre annuelles de la France. Le covoiturage devrait même participer à hauteur de 12 % de la réduction des émissions de carbone dans les transports d'ici 2030, d'après le Secrétariat Général à la Planification Écologique. Selon un récent calcul de la Fédération internationale des Sociétés d'ingénieurs des techniques de l'automobile (FISITA), le passage d'1,3 personne par voiture (chiffre moyen actuel) à 1,5 en Europe aurait même un impact similaire à la conversion de 30 millions de voitures à moteur thermique en électrique.

Sauf que la mayonnaise ne prend pas. Selon une étude de la Fabrique écologique et du Forum vies mobiles, le bilan du plan covoiturage sur les courtes distances est décevant. Non seulement le covoiturage au quotidien ne représente que 2 trajets sur 10.000, mais il est aussi très coûteux (un trajet en covoiturage subventionné représente un coût de 40 euros pour la collectivité).

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Subventions mal orientées

Pour rappel, le budget global du plan covoiturage du gouvernement se divise en trois parties : un soutien aux collectivités sur le principe « 1

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