Covid-19: surmenés, les employés de Goldman Sachs se rebellent

Goldman Sachs

Dans les banques d'investissement, la dégradation des conditions de travail liées au télétravail a fait exploser la semaine de 100 heures. Face à ce surmenage "institutionnalisé" qui pèse sur la santé des employés, certains établissements commencent à prendre des mesures.

Publié le 28-03-2021 par Juliette Michel et John Biers, AFP

La révolte de jeunes banquiers de Goldman Sachs contre les semaines de 100 heures va au-delà des critiques envers une firme connue pour son âpreté, mettant en lumière les conditions de travail difficiles de nombreux établissements financiers en temps de Covid.

Les complaintes d'une élite grassement rémunérée ont parfois été tournées en dérision dans un pays où le chômage a explosé, où la reprise exclut encore des millions de personnes et aux risques auxquels s'exposent ceux ne pouvant pas travailler à domicile, comme les soignants ou les employés de supermarchés.

Multiples réunions sur Zoom

Mais beaucoup de cols blancs se sont identifiés à ces jeunes de la finance, qui subissent des journées interminables ponctuées de multiples réunions sur Zoom.

Les griefs exprimés par les jeunes banquiers "reflètent un problème plus large", estime Kevin Delaney, sociologue à Temple University. "Les gens ont le sentiment que les frontières entre le travail, les loisirs et la vie se sont évaporées", constate-t-il.

Dans un document largement relayé sur les réseaux sociaux, treize analystes fraîchement embauchés par Goldman Sachs expliquent que leur santé mentale et physique s'est considérablement dégradée. "A un moment, je ne mangeais pas, je ne me douchais pas, je ne faisais rien d'autre que travailler du matin jusqu'après minuit", y raconte l'un d'entre eux.

Pour éviter les "burn-out", la nouvelle patronne de la banque Citigroup, Jane Fraser, a banni cette semaine les réunions vidéo le vendr

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