Les billets écoulés en quelques heures 

Les compagnies aériennes tentent tant bien que mal de survivre à la crise sans précédent qui frappe le secteur en raison de la pandémie de Covid-19, quitte à employer des méthodes pour le moins insolites. Alors que de nombreux pays imposent encore de fortes restrictions aux voyageurs et que la demande est en berne, la compagnie australienne Qantas a mis en vente le 17 septembre des billets 'pour nulle part'. Un vol de sept heures au départ de Sydney pour survoler le Territoire du Nord, le Queensland et la Nouvelle-Galles du Sud. Les billets, proposés entre 484 et 2.330 euros, ont été vendus en quelques minutes. La compagnie indique que cette offre s'adresse à ceux qui 'veulent simplement s'envoler' et à qui les 'voyages en avion manquent'. Une nouvelle manière de s'évader sans risque...et sans confinement obligatoire au retour. 'C'est probablement le vol qui s'est vendu le plus rapidement de l'histoire de Qantas', s'est étonné le président-directeur général de la compagnie australienne, Alan Joyce.

En Asie et dans les émirats, ces vols pour 'nulle part' font le plein

Qantas n'est pas la seule compagnie à s'être lancée sur ce créneau pour le moins atypique. Royal Brunei Airlines, China Airlines, All Nippon Airways et la compagnie taïwanaise EVA ont également embarqué des passagers pour des vols similaires. EVA a même fait voler un A330 décoré aux couleurs de Hello Kitty le jour de la fête des pères à Taïwan. Si Qantas a promis de payer pour compenser les émissions de carbone de son vol, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l'impact écologique de ces 'voyages'.