Course à la 5G: les stratégies très contrastées des ports

Port de Qingdao

Pour les grands ports, qui se livrent une compétition féroce, la 5G et ses applications sont perçues comme un moyen d'améliorer leur fonctionnement et de gagner en efficacité. Mais entre le port chinois de Qingdao, féru d'automatisation, et celui de Marseille, qui n'en voit pas pour l'heure l'utilité, tous n'ont pas la même appétence pour cette technologie.

Publié le 20-02-2021 par Pierre Manière

Alors que la 5G arrive dans les pays développés, les industriels y portent de plus en plus d'intérêt. Ses performances et ses caractéristiques sont perçues comme un puissant catalyseur pour numériser leurs activités et gagner en efficacité, en productivité, en sécurité, tout en baissant les coûts. Les ports, qui rassemblent énormément d'industriels de tous secteurs, cherchent à apprivoiser cette technologie. En Europe, Rotterdam, Anvers et Hambourg, les trois premiers ports européens, font figure de pionniers.

A Rotterdam, le sujet a été très tôt pris au sérieux. Dès novembre 2018, le port a lancé une collaboration entre différents acteurs des télécoms - l'opérateur KPN, qui a déployé un réseau 5G expérimental, ainsi que l'équipementier chinois Huawei - et de grands industriels présents sur place. Shell s'est notamment joint au projet. La major pétrolière compte sur la 5G pour mieux entretenir ses pipelines. Le long de ces infrastructures, ses troupes ont déployé des caméras à très haute définition. Traitées en temps réel par des logiciels bardés d'intelligence artificielle, leurs images permettent de détecter immédiatement le moindre problème, et d'anticiper les opérations de maintenance.

De son côté, le port d'Anvers s'est doté d'un réseau 5G expérimental fin 2019. C'est Orange, le géant français des télécoms, qui l'a installé. Celui-ci est à la pointe de la technologie. Il permet d'exploiter des caractéristiques de la 5G qui ne seront déployées à grande échelle que d'ici d

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