Coup de grâce pour les salariés de Fenwal

Coup de grâce pour les salariés de Fenwal

La DIRECCTE Centre-Val de Loire a validé le plan de sauvegarde de l'emploi de l'usine Fenwal de La Châtre. Les salariés se sentent trahis.

Publié le 24-06-2015 par Laurent Baquista

Stupeur et colère

 

La nouvelle est tombée hier comme un couperet. La DIRECCTE a homologué le plan de sauvegarde de l'emploi du groupe Fresenius pour l'usine Fenwal de La Châtre, qui fabrique des poches de sang. Sur un effectif total de 461 salariés, 293 seront licenciés. Ils percevront à titre d'indemnités 1000 euros par année d'ancienneté, plafonnés à 30000 euros, et disposeront d'un congé de reclassement de 12 à 15 mois. Les plus anciens pourront partir en préretraite s'ils ont entre 55 et 57 ans.

La colère l'a vite emporté sur la stupeur parmi les 200 manifestants qui s'étaient rassemblés dans les locaux de la DIRECCTE à Châteauroux : « Comment pouvez-vous accepter de signer des choses comme ça? On n'a rien, alors que le groupe possède des milliards », s'est écriée une manifestante.

 

 

Requête en annulation ?

 

Les deux personnes en charge du dossier étant absentes, une centaine de salariés, représentants inclus, ont été reçus par un Inspecteur du Travail, qui les a écoutés. Etienne Aujard, du Collectif de Maintien de l'Emploi et de l'Activité  sur le site de Fenwal, est stupéfait des conditions de départ qui leur sont faites, sans commune mesure avec les moyens dont dispose le groupe Fresenius Kabi : « On nous a toujours dit que le plan se ferait selon les moyens du groupe. On a pourtant vu des plus petits groupes donner plus de moyens dans leur plan de sauvegarde de l'emploi ».

Car c'est bien là que ce situe le problème. Pour les salariés et leurs représentants, le groupe a les moyens de mettre en place un PSE bien plus avantageux pour les salariés. Les représentants s'étaient d'ailleurs opposés à ce plan durant les négociations en CE. Il ne leur reste plus qu'une seule possibilité, requérir la justice en annulation : « Nous allons avoir une réunion demain matin avec notre avocate pour voir si les salariés ont plus à gagner à titre individuel, plutôt que par le CE » a indiqué à l'AFP Frédéric Bildé, le Secrétaire du Comité d'Entreprise.

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