Corruption au Togo : le groupe Bolloré condamné à une amende de 12 millions d'euros

Corruption au Togo : le groupe Bolloré condamné à une amende de 12 millions d'euros

L'information judiciaire a été ouverte en 2013 pour des faits de « corruption d'agent public étranger, abus de confiance et complicité d'abus de confiance ». Vendredi dernier le tribunal s'est prononcé pour une amende de 12 millions d'euros à l'encontre du groupe Bolloré.

Publié le 28-02-2021 par Valérie Macquet

Rappel des faits

 

En 2010, alors que les présidents respectifs de Guinée ( Alpha Condé) et du Togo ( Faure Gnassimbé) (ré)accèdent au pouvoir, la holding de Vincent Bolloré remporte la gestion des ports des deux capitales : Conakry, et Lomé. Or, les deux futurs présidents avaient tous deux été gracieusement conseillés par la branche communication d'Havas, filiale du groupe...Une enquête pour fait de corruption est alors ouverte en 2013.


Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité


Trois personnalités sont mises en cause dans cette affaire :  Vincent Bolloré, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, directeur international de l'agence Havas. Ils décident d'avoir recours au CRPC, un cadre procédural qui a été créé en 2016 pour permettre aux entreprises accusées de corruption, de trafic d'influence ou de blanchiment, de négocier une amende en échange de l'abandon des poursuites. Le montant proposé est alors de 375.000 euros. Mais contre toute attente, vendredi, la juge du Parquet national financier (PNF) a validé la Convention judiciaire d'intérêt public (CJIP) qui prévoit, elle,  une amende de 12 millions d'euros. Le groupe Bolloré dispose de dix jours pour "décider (...) si cet accord devient définitif" ou le contester. 

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