Coronavirus : le retour des nationalisations ?

Le gouvernement n'exclut pas des nationalisations si necessaire

Le gouvernement a déclaré la guerre au coronavirus dans une économie française plongée dans la tourmente. Il a mis sur la table plusieurs options, comme des prises de participation ou des nationalisations pour "ne pas laisser tomber les fleurons et protéger les salariés".

Publié le 20-03-2020 par Grégoire Normand

Le mot "nationalisation" est clairement assumé depuis plusieurs jours dans les couloirs de Bercy. Lors de son intervention au journal télévisé de France 2, le Premier ministre Edouard Philippe n'a pas exclu mardi 17 mars des nationalisations pour faire face à la crise du coronavirus, assurant que pour la compagnie aérienne Air France l'Etat était prêt à "prendre ses responsabilités en tant qu'actionnaire". "Nous serons là, le président de la République l'a dit" pour "que notre compagnie nationale puisse franchir cette crise", a-t-il affirmé devant des millions de téléspectateurs, quelques heures après que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé que "tous les moyens" seraient utilisés "pour protéger les grandes entreprises françaises", y compris des opérations de "nationalisation si nécessaire". Après avoir privatisé la Française des jeux et suspendu la privatisation du groupe ADP en pleine pandémie, le gouvernement est prêt à revoir ses positions. Lors de la présentation du projet de loi de finances rectificative ce jeudi 18 mars, le ministre des finances a déclaré :

"Aucune entreprise ne doit mettre la clé sous la porte. Aucune grande entreprise, aucun fleuron industriel ne doit être déstabilisé par la situation actuelle des marchés. Nous avons des instruments à notre disposition pour soutenir nos grandes entreprises industrielles, dont certaines ont perdu beaucoup de valeur au cours des derniers jours. Nous pouvons prendre des participations. Nous pouvons recapi

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