C'est l'un des grands scandales de ce reconfinement. Si les librairies, magasins de vêtements ou de jouets, ont été contraints de fermer leurs portes, plusieurs grandes enseignes ont maintenu l'ouverture de leurs points de vente. C'est notamment le cas des 737 magasins Fnac et Darty qui ont profité du décret listant les magasins autorisés. Le document stipule en effet que les "commerces de détail d'ordinateurs", les "commerces de détail de télécommunication", "réparation d'ordinateurs" et "commerces de détail de papeterie" peuvent rester ouverts. Certains magasins Babou, Gifi et La Foir'fouille ont également continué tout le week-end à accueillir des clients, surfant sur le caractère 'essentiel' de certains des produits présents dans leurs rayons, notamment le gel hydroalcoolique ou les masques. Incompréhensible pour les petits commerçants qui ont été nombreux à s'indigner de cette différence de traitement.

Les rayons de livres et de jouets fermés

Les libraires sont depuis vendredi en première ligne pour défendre leurs droits et celui des Français à accéder à la culture. Pétitions, communiqués de presse et prises de paroles d'artistes et d'écrivains se multiplient sur le sujet. Le gouvernement a fini par plier, en partie, en annonçant que les grandes surfaces et les FNAC fermeront pour quinze jours les rayons dit 'non essentiels' de leurs magasins. Pour aller plus loin, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a proposé une baisse des tarifs postaux pour les livres commandés en librairie. Un moyen d'encourager les français à 'ne pas aller sur les plateformes numériques'. 'Amazon se gave mais à nous de ne pas les gaver", a déclaré la ministre sur LCI le 2 novembre.