Un impact pour les autres revendeurs et les concurrents d'Apple 

En 2018, Amazon et Apple ont signé un accord permettant au premier de vendre les produits du second sur sa plateforme, faisant donc d'Amazon un revendeur agréé des produits Apple. Une entente qui leur vaut aujourd'hui une amende de 194 millions d'euros en Espagne (143,6 millions d'euros pour Apple et 50,5 millions d'euros pour Amazon). Les deux géants "se sont mis d'accord pour inclure un certain nombre de clauses dans les contrats régissant" la vente de produits Apple par Amazon "qui ont restreint la concurrence", a justifié dans un communiqué la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC). Cette dernière estime qu'en vertu de ces accords, "seul un certain nombre de revendeurs désignés par Apple pouvaient vendre des produits de la marque Apple via le site web d'Amazon Espagne". Ils ont également 'limité la possibilité offerte aux concurrents d'Apple d'acheter des espaces publicitaires sur le site d'Amazon en Espagne pour proposer leurs produits", ce qui a "nui directement aux consommateurs en limitant leur capacité à découvrir de nouvelles marques", ajoute le communiqué.

Amazon exprime son désaccord face à cette sanction 

A la suite de l'annonce de cette condamnation, Apple a indiqué que ces accords visaient à réduire la contrefaçon en ligne. Amazon, par la voix d'un porte-parole, a de son côté exprimé son désaccord et son intention de faire appel. 'Nous contestons également l'idée suggérée par l'autorité qu'Amazon aurait intérêt à exclure des vendeurs partenaires de ses boutiques. Notre modèle économique repose sur le succès des vendeurs partenaires, dont la plupart sont des petites entreprises. Par ailleurs, du fait de l'accord conclu avec Apple, nos clients en Espagne bénéficient d'une sélection de produits qui a plus que doublé au cours de ces 4 dernières années, avec des offres de grande qualité et une livraison rapide.', explique Amazon.