Cogne, Édouard, cogne

Édito Bruno Jeudy

ÉDITO - Retrouvez l'éditorial de Bruno Jeudy, directeur délégué de La Tribune Dimanche.

Publié le 11-02-2024 par Bruno Jeudy

L'ancien Premier ministre sort du bois et annonce qu'il va prendre des risques. Enfin Clameront ses amis. Trop tôt ! Répondront d'autres. Après l'année 2023, qui fut celle de la mue physique pour le maire du Havre, touché par une maladie de peau bégnine mais spectaculaire, Édouard Philippe attaque 2024 par une mauvaise surprise. Dépassé dans
les sondages qu'il dominait de la tête et des épaules depuis sa sortie de Matignon, en
2020, il subit une double concurrence. D'abord de l'extérieur avec une Marine Le Pen de plus en plus forte, au point de faire figure de favorite pour la prochaine élection présidentielle.
Une enquête Ifop/Valeurs actuelles accordait cette semaine à la leader d'extrême droite 36 % d'intentions de vote si le premier tour se déroulait ce dimanche, laissant le président d'Horizons loin derrière à... 22 %. Mais, en ce début d'année, la concurrence vient aussi de l'intérieur. Depuis sa nomination surprise à Matignon, Gabriel Attal s'installe dans la peau d'un potentiel rival : plus jeune (34 ans), presque aussi populaire et quasi adoubé par le président sortant !

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Il n'en fallait pas plus pour prendre la mesure du danger. Édouard Philippe sait qu'il doit bouger. L'immobilisme, c'est l'assurance de devenir une cible trop facile. Mais comment ? L'élu normand n'est pas dans la situation de Nicolas Sarkozy qui, entre 2002 et 2007, joua avec succès la carte de la rupture

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