Un modèle 'has been' 

Selon les informations du journal Le Parisien, l'usine Coca-Cola installée à Grigny depuis 1986 puise chaque année près de 730 000 m3 d'eau dans une nappe phréatique. 'Ce modèle est has been. Ce forage, c'est une anomalie écologique et économique. Coca sait que ce procédé est terminé. C'est le sens de l'histoire ! Sur tous les autres sites de Coca en France, l'entreprise est raccordée à l'eau de ville.', confiait il y a quelques jours Philippe Rio, maire de Grigny. Ce dernier a donc demandé au géant américain de cesser de puiser dans la nappe phréatique, et a finalement obtenu gain de cause. 'Un accord de principe' a été trouvé entre les deux parties, a indiqué l'édile, qui précise que la ville travaille à 'créer les conditions techniques' d'un raccordement de l'usine au réseau public de distribution d'eau de la ville.

'Notre forage est soumis à des autorisations préfectorales'

Coca-Cola Europacific Partners (CCEP), l'embouteilleur en Europe occidentale du groupe américain, a indiqué dans un communiqué travailler 'avec la municipalité à des modalités pour acheter de l'eau de ville pour une partie' de ses boissons. 'Notre forage est soumis à des autorisations préfectorales qui sont révisées et délivrées régulièrement, et qui peuvent évoluer en fonction de la situation de stress hydrique du territoire, sur décision des services de l'État', a également souligné CCEP, qui précise avoir 'investi' sur le site de Grigny 'afin de limiter au maximum' sa consommation d'eau. Des investissements qui lui ont permis 'des économies supérieures à 50.000 m3 par an'. Si cette exploitation est légale, elle n'en demeure pas moins une aberration écologique.