Cinq prétendants pour Safran Identity & Security

Cinq prétendants pour Safran Identity & Security

À la veille de la clôture des offres de rachat de l'ex-Morpho, cinq candidats ont déjà déposé leur offre, malgré le prix élevé fixé par Safran.

Publié le 15-09-2016 par Laurent Baquista

Une belle acquisition

 

C'est demain, vendredi 16 septembre, la date limite pour déposer une offre de rachat des activités Sécurité du groupe Safran, autrement dit Safran Identity & Security, anciennement dénommé Morpho. Ce fleuron de la sécurité est cédé par le groupe français, qui souhaite se recentrer sur ses activités principales, la construction aéronautique et la défense. Malgré quelques déceptions, toutes relatives, sur le dernier bilan du groupe, Safran Identity & Security est une entreprise très performante et pleine d'avenir, qui réalise plus de 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires par an, et dégage un bénéfice de 151 millions. L'entreprise est donc des plus attirantes et, d'ailleurs, les concurrents se bousculent pour l'acquérir, et non des moindres.

 

 

Cinq candidats

 

On dénombre pour l'instant cinq candidats des plus sérieux pour racheter Safran Identity & Security. Tout d'abord, le groupe français Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique et inventeur des cartes à puce. Ensuite, on trouve un autre industriel du secteur, Oberthur Technologies, allié avec le fonds américain Advent. Viennent après les propositions purement financières, dans lesquelles aucun industriel n'est impliqué : la proposition d'Impala, le fonds de Jacques Veyrat, en tandem avec l'américain KKR, celle de l'alliance entre l'Américain Bain Capital et le Français Ardian, et pour finir l'offre du fonds européen CVC associé à Astorg.

 

 

Deux logiques pour choisir

 

Deux logiques peuvent guider le choix de Philippe Petitcolin et de la direction de Safran : une logique industrielle tout d'abord, qui voudrait que l'on cède Safran Identity & Security à un acteur susceptible de développer l'entreprise. Mais cette solution implique l'accord des autorités de la concurrence dans de nombreux pays, ce qui peut retarder la finalisation de la transaction.

C'est pourquoi, Safran pourrait aussi bien choisir, afin de gagner du temps, l'option financière. L'issue du dossier est donc particulièrement indécise et, contrairement aux apparences, les industriels ne tiennent pas forcément la corde dans la course au rachat.

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