L'ascension fulgurante d'une polytechnicienne de 47 ans

Sans surprise, son nom était sur toutes les lèvres depuis plusieurs semaines, Christel Heydemann a été nommée vendredi directrice général d'Orange par la conseil d'administration du groupe. Cette polytechnicienne de 47 ans, patronne Europe de Schneider Electric, remplacera officiellement Stéphane Richard le 4 avril. 'Une femme dont les qualités professionnelles et humaines lui permettront de relever les défis qui attendent le Groupe, en s'appuyant sur notre principale richesse : nos équipes, partout dans le monde.', a déclaré sur Twitter le président sortant d'Orange. Troisième femme à la tête d'un groupe du CAC40, elle est toutefois la première à diriger le groupe de télécommunications. 'Je n'ai jamais rêvé d'être patronne d'un grand groupe. Je ne l'excluais pas mais cela n'a jamais été une fin en soi. Les gens qui m'entourent ont toujours vu beaucoup plus en moi que ce que je n'y voyais moi-même !', a-t-elle confié aux 'Echos'. 

Les défis de la nouvelle présidente

Dotée d'une solide expérience, Christel Heydemann siège au conseil d'administration d'Orange depuis 2017 et fut notamment directrice des ressources humaines chez Alcatel-Lucent, la nouvelle présidente d'Orange va faire face à des défis de taille. La fin du réseau cuivre, progressivement remplacé par la fibre, un chiffre d'affaires qui ne progresse plus assez vite depuis plusieurs années, le défi pour Orange de s'imposer face à une concurrence de plus en plus acharnée en France mais aussi à l'étranger. Celle que Stéphane Richard décrit comme 'saine, bosseuse, rapide, très terrain, pas du tout une créature de communication politique' a donc du pain sur la planche.