Chez Gad, Jean Rozé taille dans le vif

abbatoir gad

Repreneur de Gad et filiale d'Intermarché, la SVA Jean Rozé va supprimer entre 250 et 300 emplois sur les 850 que compte l'entreprise. Un "coup au moral" pour les salariés.

Publié le 30-09-2014 par Aglaé Derouen

Coupe franche à Josselin

 

L'offre de reprise des abattoirs GAD déposée par la SVA Jean Rozé n'avait jusqu'à présent pas été rendue publique au-delà des ses grandes orientations. L'inconnue de l'équation du repreneur était le nombre d'emplois qui seraient sauvegardés.

Comme on le pressentait, le site de Lampaul-Guimiliau, déjà lourdement frappé l'an dernier par 889 suppressions d'emplois, ne rentre pas dans le périmètre de la reprise. Seul un atelier pourrait être repris par une entreprise d'équarissage, qui conserverait 11 emplois.

Le site de Josselin n'est pas non plus épargné. Jean Rozé envisage d'y supprimer 248 postes sur les 755 que compte l'abattoir. Mais il investira 20 millions d'euros sur le site pour le moderniser, ce qui est un signe encourageant pour sa pérennité dans une filière porcine durement frappée par la crise.

 

 

Déjà des reclassements prévus

 

Même s'ils voient que leur entreprise a encore un avenir, la pilule est difficile à avaler pour les salariés résignés et leurs représentants. Le plan de sauvegarde de l'emploi, si dur soit-il pour 248 des leurs, en préserve quand même le double grâce à l'offre de la filiale d'Intermarché.
Pour les salariés touchés, des solutions de reclassement ont déjà été envisagées. Le groupe CECAB, encore actionnaire principal de GAD, en propose 155, dont 93 en Bretagne. Les syndicats ont l'espoir d'améliorer les propositions que leur seront faites avant le 13 octobre, date où le Tribunal de Commerce statuera sur la reprise.

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