Catastrophes naturelles : les primes d'assurance habitation pourraient s'envoler en 2024

Tempête

Un consensus se dégage pour augmenter en 2024 le taux de surprime qui finance le régime public privé d'indemnisation dit « régime Cat Nat ». Une hausse qui risque bien de se télescoper par une hausse générale des tarifs d'assurance après la modération tarifaire en 2022 et 2023.

Publié le 28-10-2023 par Eric Benhamou

Le changement climatique reste, pour la seconde année consécutive, en tête des préoccupations des experts et des opinions publiques dans le monde entier (y compris aux Etats-Unis), selon la dixième édition du « Futur Risk Report » d'AXA, publiée ce vendredi. « Nous avons toujours eu tendance à courir après le juste prix de la couverture des catastrophes naturelles car, depuis cinq ans, nous avons systématiquement sous-estimé les risques dans nos modèles », reconnaît Frédéric de Courtois, directeur général adjoint d'AXA.

En France, il y a même urgence à sauver le régime public privé « catastrophes naturelles », déficitaire depuis 2015. Le constat est d'ailleurs partagé par les politiques, les assureurs et bien sûr, par la Caisse centrale de réassurance (CCR), un établissement public qui joue le rôle de réassureur du régime. Dans son dernier rapport sur le climat, la CCR propose même d'augmenter le taux de la surprime, qui est resté inchangé depuis les tempêtes Lothar et Martin en décembre 1999, d'environ 60 %. Et ce, le plus rapidement possible.

Gagner 1,2 milliard de primes par an

Selon ses estimations, le réassureur public estime en effet que la facture des sinistres « Cat Nat » pourrait croître de 40 % à l'horizon 2050, voire de 60 % pour tenir compte des nouveaux enjeux de couverture pour les assurés. Il chiffre ainsi le niveau de primes nécessaire pour équilibrer le système à 3,2 milliards d'euros par an, contre environ 2 milliards d'euros aujourd'hui, supportés à 55% par

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