Catastrophe de Brétigny : la SNCF ne fera pas appel

Catastrophe de Brétigny : la SNCF ne fera pas appel

Il y a neuf ans, une catastrophe ferroviaire causait la mort de sept personnes et en blessait plus de 400 autres. Condamnée, la SNCF a annoncé ne pas faire appel.

Publié le 08-11-2022 par Nolwenn Guengant

La catastrophe de Brétigny-sur-Orge - un train Intercités Paris-Limoges 3657 avait déraillé en juillet 2013 - a marqué les esprits et traumatisé plusieurs familles. La SNCF a été condamnée à 300 000 euros d'amende fin octobre et a choisi de ne pas faire appel de cette décision.


Une condamnation jugée clémente


Mais pourquoi la SNCF a-t-elle décidé d'accepter sa condamnation pour homicides et blessures involontaires ? À l'AFP, la société a indiqué que c'était par respect pour les victimes. La SNCF veut ainsi leur éviter un deuxième procès douloureux. « C'est une bonne nouvelle car cela marque la fin d'une longue procédure. C'est aussi un grand soulagement pour les victimes. Un grand nombre d'entre elles vont pouvoir tourner la page » a fait savoir Thierry Gomes, président d'Entraide et Défense des victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (EDVCB). Lui-même est directement concerné par la catastrophe puisqu'elle a causé le décès de ses parents. Et si le choix de la SNCF de ne pas faire appel a été plutôt bien accueilli, on constate une pointe de déception du côté des victimes. D'une part, SNCF Réseau, le gestionnaire du système ferroviaire français, a été relaxé. D'autre part, la condamnation de la SNCF est jugée trop clémente par certaines personnes. Rappelons que le procureur avait requis une amende d'au moins 450 000 euros. Si la SNCF, dont le directeur général est Jean-Pierre Farandou, ne souhaite pas faire appel, ce n'est donc pas uniquement par respect pour les victimes. C'est également parce qu'elle s'en sort avec une condamnation moins lourde que ce qui était attendu.

 

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