Carmat veut lever 46 millions d'euros

Carmat veut lever 46 millions d'euros

La société Carmat va lever 46 millions d'euros pour entrer dans la phase de commercialisation de son coeur artificiel.

Publié le 05-12-2017 par Laurent Baquista

Augmentation de capital

 

La société conceptrice du premier coeur artificiel fonctionnel a annoncé ce matin dans un communiqué de presse le lancement « d'une augmentation de capital avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires par voie d'offre au public et avec un délai de priorité, à titre irréductible uniquement, pour ses actionnaires existants ». Cette offre, d'un montant initial de 46 millions d'euros et pouvant être portée à un montant maximum de 52,9 millions d'euros si la clause d'extension est intégralement exercée, est destinée à permettre l'entrée dans une phase de production industrielle et de commercialisation de la prothèse cardiaque destinée « aux malades souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale ».

En effet, comme le souligne Stéphane Piat, le directeur général de Carmat, « au cours des derniers mois, Carmat a considérablement intensifié son développement, tant sur le plan clinique, avec l'internationalisation de l'étude PIVOT, qu'industriel, avec la mise en place d'un outil de production performant et de partenariats industriels de premier plan pour anticiper les phases de fabrication à grande échelle ».

 

Être à la hauteur de ses ambitions

 

Après la France, où elle a donné des preuves de son fonctionnement, la prothèse cardiaque commence a être testée dans d'autres pays européens, grâce à des partenariats avec des centres de recherche médicale sur les maladies cardiovasculaires. Si, jusqu'à présent, tous les patients ont vu leur espérance de vie prolongée de quelques mois, aucun n'a encore pu vivre longtemps avec une telle prothèse. Mais la dernière phase de l'étude pivot devrait permettre de voir l'espérance de vie des patients s'allonger, grâce aux améliorations apportées lors de la précédente phase et aux futures études réalisées aux États-Unis. 

Comme le souligne Stéphane Piat, « notre ambition étant de répondre à un problème de santé mondial, nous souhaitons également consacrer une partie des fonds levés à l'initiation, l'année prochaine, des essais cliniques aux États-Unis, un pays d'importance stratégique quant à l'adoption de dispositifs cardiaques ».

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