Internationalisation

Carmat, concepteur et fabricant de prothèses cardiaques encore à l'état de test, a annoncé ce lundi matin avoir obtenu l'autorisation d'étendre à l'international son étude pivot validée par l'ANSM. Son coeur artificiel, seul espoir d'une alternative thérapeutique pour les malades souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale, va ainsi pouvoir être implanté en République tchèque, grâce à un accord avec l'Institut de la médecine clinique et expérimentale de Prague (IKEM).

Ce centre de recherche est l'un des plus réputés « pour son expertise dans le traitement des insuffisances cardiaques avancées », indique le communiqué de presse de Carmat. Pionnier depuis toujours, ce centre de recherche a toujours cherché à être à la pointe des innovations médicales ou technologiques, puisque la première transplantation cardiaque réalisée dans le centre l'avait été en 1984.

Un partenaire tchèque enthousiaste

Le professeur Ivan Netuka, directeur du département de Chirurgie cardiovasculaire à l'IKEM de Prague, a fait part de son enthousiasme vis-à-vis des espoirs suscités par cette prothèse cardiaque et de sa participation à l'étude pivot : « en cette année du 50e anniversaire de la première transplantation cardiaque, nous sommes particulièrement enthousiastes de participer à l'évaluation du coeur artificiel de Carmat. Le dispositif offre une approche innovante dans le traitement de l'insuffisance cardiaque avancée de par ses caractéristiques uniques d'autorégulation et d'hémocompatibilité. Nous sommes ravis de faire partie du projet qui vise à répondre à un besoin non satisfait des patients souffrant de maladies cardiaques sévères et irréversibles », a déclaré le professeur tchèque dans le communiqué de presse Carmat.

De nouvelles opportunités pour Carmat

Pour Carmat, cet accord en République tchèque lui permet de disposer désormais de trois pays participant à son étude pivot, la France, le Kazakhstan et la République tchèque, par le biais de la collaboration des unités de recherche et de soins d'Astana et de Prague. Selon Stéphane Piat, le directeur général de Carmat, cela va permettre au groupe français innovant « d'optimiser le recrutement de [son] étude tant au niveau qualitatif que quantitatif ».

Stéphane Piat a précisé que Carmat avait « par ailleurs initié les démarches administratives dans 4 autres pays afin de pouvoir élargir le réseau de centres participant à l'étude dans les prochains mois ». De quoi élargir encore plus la base d'étude, et trouver également de nouveaux supporters et partenaires pour Carmat et ses prothèses cardiaques.