Carlos Ghosn, toujours refugié au Liban est sous le coup d'un mandat d'arrêt international

Carlos Ghosn, toujours refugié au Liban est sous le coup d'un mandat d'arrêt international

Le 22 avril, le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a émis un mandat d'arrêt international contre l'ancien patron de Renault-Nissan

Publié le 25-04-2022 par Valérie Macquet

Abus de biens sociaux, blanchiment d'argent, et corruption


Si, depuis sa fuite rocambolesque en 2019 alors qu'il était incarcéré au Japon, l'ancien patron de l'Alliance Renault- Nissan - Mitsubishi,  est toujours réfugié au Liban, la justice française ne l'oublie pas pour autant. Un mandat d'arrêt international s'inscrivant dans une enquête d'abus de biens sociaux, blanchiment d'argent et corruption, vient en effet d'être émis à son encontre. Au coeur de l'affaire, un montant de 15 millions d'euros de paiements suspects entre Renault-Nissan et l'entreprise Suhail Bahwan Automobiles (SBA), son distributeur à Oman.

 

Carlos Ghosn nie tout en bloc


Le Franco-Libano-Brésilien réfugié à Beyrouth a toujours contesté les accusations de malversations financières pour lesquelles il devrait être jugé à Tokyo. De la même manière, lui et son avocat Jean Tamalet, du cabinet King and Spalding, nient les faits reprochés par la France. Ce dernier juge même ce mandat d'arrêt "très surprenant"... "Le juge d'instruction et le procureur de Nanterre savent parfaitement que Carlos Ghosn, qui a toujours coopéré avec la justice, fait l'objet d'une interdiction judiciaire de quitter le territoire libanais", explique -t-il. Le mandat d'arrêt devrait, en théorie permettre de présenter - enfin - Carlos Ghosn à un juge d'instruction. Mais il n'existe aucun accord d'extradition entre la France et le Liban, et il est peu probable que l'homme d'affaire se présente de lui-même devant les magistrats français...

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