Une plainte déposée contre Nissan au Liban

L'ancien PDG de l'alliance Renault-Nissan, exilé au Liban depuis 2019 suite à sa fuite spectaculaire du Japon, demande aujourd'hui des comptes à Nissan. Sous le coup d'un mandat d'arrêt international en France, Carlos Ghosn a déposé plainte au Liban le 18 mai contre le constructeur japonais et certains de ses employés, réclamant 588 millions de dollars pour le préjudice qu'il estime avoir subi, plus 500 millions de dollars de dommages et intérêt, soit plus d'un milliard de dollars au total. Cette information de Bloomberg a été confirmée à l'AFP par une source judiciaire mardi. Selon cette source, Carlos Ghosn considère que les accusations à son encontre ont été inventées, 'ce qui a entraîné son arrestation et les poursuites à son encontre". La date de l'audience est fixée à la mi-septembre. Interrogé par l'AFP,le groupe Nissan n'a fait aucun commentaire, précisant avoir découvert cette action en justice dans la presse. 

Carlos Ghosn dénonce un complot

Notamment poursuivi pour avoir dissimulé une partie de sa rémunération, l'homme d'affaires de 69 ans dénonce un 'complot' fomenté par Nissan et le gouvernement japonais. Pour Ghosn, la question de sa rémunération est le moyen 'trouvé par les conspirateurs pour se débarrasser de lui en tant que président du conseil d'administration.' L'ancien PDG est également visé par une seconde enquête pour abus de biens sociaux, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et corruption passive, mais il accuse lui-même Nissan d'association de malfaiteurs en bande organisée, fabrication de preuves, vol et recel de documents, entre autres griefs.