Carbon, ce projet de gigafactory solaire qui, depuis Fos, promet de consolider la souveraineté industrielle européenne

Carbon

Un investissement de 1,5 milliard d’euros, 3.000 emplois à terme et une production prévue de 12 millions d’unités par an… Le projet de la société industrielle originaire de Lyon d’installer une super usine sur les bords de la Méditerranée, dans l’enceinte du Grand Port Maritime de Marseille-Fos est aussi gigantesque dans les données avancées que dans la promesse faite : permettre à la France et à l’Europe d’être plus indépendantes, de la Chine notamment, en matière de modules solaires. Un projet conforté par le contexte géopolitique international, par la politique de réindustrialisation de l’Hexagone et aussi par la stratégie de conversion à la décarbonation d’un des sites industriels les plus importants de France, Fos-sur-mer.

Publié le 04-03-2023 par Laurence Bottero

L'ambition n'est certainement pas ce qu'il manque à Carbon. Constituée en 2022, cette société industrielle est née après en rassemblant PME, ETI, chercheurs, ingénieurs et experts convaincus que si la transition énergétique est indispensable, elle ne peut être réussie et complète que si elle reconstitue une filière complète, c'est-à-dire en intégrant tous les maillons de la chaîne.

La souveraineté, indispensable

Le projet de créer une gigafactory solaire est donc issu de cette conviction. Pour le dire autrement, les enjeux en termes d'équipements nécessitent une certaine taille pour répondre aux besoins et pour être le moins dépendants d'approvisionnement venus d'ailleurs, notamment de Chine. Et vu le contexte géopolitique international comme les situations de crispations sur les fournitures de matières premières et leurs prix, tout tend à une indépendance la plus poussée possible. D'autant que l'Europe est le deuxième marché pour le solaire et que pour l'heure, aucun acteur européen n'est assez fort pour répondre à la demande. A cela s'ajoute une donnée qui n'est pas inintéressante, celle de l'Agence internationale de l'énergie qui estime par exemple que le potentiel de la France en matière solaire s'élève à plus de 1.700 TWh, ce qui correspond à la consommation électrique hexagonale.

Voilà pour le contexte. Auquel s'ajoute la volonté de réindustrialisation pour précisément permettre cette souveraineté nationale et si possible européenne. C'est ce que l'on appelle un momentu

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