Une nouvelle levée de fonds

L'histoire de Capitaine Train est celle d'une naissance contrariée, suivie d'une croissance harmonieuse. Née en 2009, à la suite de la condamnation, par l'Autorité de la Concurrence, du monopole de la SNCF dans la vente de billets, Capitaine Train n'a pu offrir ses services au grand public qu'en 2012. Les investisseurs historiques de l'époque, qui ont cru au projet en lui apportant 4 millions d'euros, sont le fonds Venture Index et CM-CIC Capital Privé. Hier, la société a réussi à lever 5,5 millions supplémentaires auprès des fonds Alven, Kima, fondé par Xavier Niel, TheFamily, et Pierre Bonelli, le fondateur de liligo.com.

Une croissance basée sur le bouche-à-oreille

Capitaine Train n'avait pour l'instant basé sa croissance que sur le bouche-à-oreille, et surtout sur une interface ludique et efficace qui s'avère d'une efficacité prodigieuse, tant pour les compagnies ferroviaires que pour les usagers. Les compagnies y voient le moyen de mieux remplir les trains, et les usagers ont la possibilité de réserver tous les billets de la SNCF, plus aussi ceux des autres compagnies ferroviaires européennes, dont Deutsche Bahn et Thello. Le tout avec une interface ergonomique, qui permet de trouver des parcours que la SNCF ne propose pas.

Passer à la vitesse supérieure

A ses débuts, Capitaine Train ne vendait que 40 000 billets. Il en délivre aujourd'hui 5000 par jour, soit 1,8 million par an, et compte 460 000 utilisateurs inscrits, dont 40% sont des professionnels. Cette belle croissance doit toutefois être accélérée, pour que l'entreprise, qui se rémunère exclusivement en prenant une commission, puisse devenir rentable. Il faudra pour cela augmenter le nombre de clients, et connecter à sa plateforme tous les réseaux et opérateurs européens. Afin d'y parvenir, Capitaine Train vient de recruter le patron de la filiale française de la Deutsche Bahn, Daniel Beutler.