Gaumont engage des poursuites

Eric Zemmour s'est officiellement déclaré candidat à la présidentielle 2022 en postant hier une vidéo sur sa chaîne YouTube. Une vidéo dans laquelle le polémiste utilise sans autorisation de nombreuses archives, images de personnalités mais aussi des extraits de films. Du côté des ayants droit, la colère monte. La société française d'exploitation cinématographique Gaumont a publié un communiqué de presse dans lequel elle déclare avoir découvert 'à sa grande stupéfaction, le clip de campagne d'Eric Zemmour mettant en avant des extraits de films de son catalogue, pour lesquels elle n'a accordé aucune autorisation.' Gaumont se réserve le droit d'engager des poursuites. Le réalisateur Luc Besson, dont le film 'Jeanne d'Arc' figure également dans cette vidéo de candidature dénonce auprès de l'AFP une utilisation 'frauduleuse' et annonce avoir saisi son avocat 'pour engager les poursuites nécessaires'.

La colère des médias

Plusieurs médias audiovisuels ont également réagi à la vidéo d'Eric Zemmour qui n'a pas hésité à utiliser des extraits d'émissions. Public Sénat et France 24 ont pris la parole pour demander des comptes. Sans annoncer le lancement de poursuites, France Télévisions, l'Ina et Radio France

ont déclaré dans un communiqué commun : 'il conviendra qu'Eric Zemmour s'acquitte des droits des images reprises comme tout le monde'. De son côté, le Huffington Post, dont Eric Zemmour utilise deux extraits de vidéo, a fait savoir que des poursuites allaient être engagées 'afin de faire cesser la diffusion de ces images reproduisant illicitement le logo du Huff Post, et solliciter l'indemnisation de cette exploitation abusive de sa notoriété', écrivent dans un communiqué Louis Dreyfus, président du directoire du groupe Le Monde, et Arnaud Aubron, directeur général du Huff Post. Le HuffPost va de son côté 'assigner' Éric Zemmour,