Ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?

punaise de lit

VOTRE TRIBUNE DE LA SEMAINE. La crise des punaises de lit, un bug symptomatique d'une époque de peurs et aussi un héritage de l'Etat nounou du Covid. Face à ces craintes collectives, le gouvernement affiche son hyper-vigilance, quitte à ne pas prendre les mesures impopulaires, mais nécessaires pour rétablir les finances publiques. Au risque d'un bug, mais financier celui-là.

Publié le 07-10-2023 par Philippe Mabille

La France a peur... des punaises de lit ! aurait dit Roger Gicquel. Cinémas ou écoles fermées, droit de retrait des profs dans un lycée parisien, annulation d'un vol Paris-New York, vidéos virales sur les réseaux sociaux, la semaine a été placée sous le signe du nouveau vampire des nuits blanches. Une véritable psychose a fait irruption dans les médias, face aux méfaits de cet hétéroptère hématophage gourmand-piquant. Car c'est un réel fléau moral et financier pour ses victimes. Il en coûte souvent une bonne dépression tant la bestiole est devenue résistante et coûte en moyenne plus de 850 euros pour se débarrasser de ce nuisible.

Pressé d'agir, bien qu'il ne soit pas avéré en pleine Coupe du monde de Rugby, que la France subisse une invasion de ce nuisible, le gouvernement s'est mobilisé : une réunion interministérielle présidée par Elisabeth Borne a mis à l'étude « des réponses » à ce sujet qui inquiète les Français. Le ministre des Transports, Clément Beaune a réclamé « de la transparence » dans les trains, bus et métro, mais reconnaît qu'il n'y a « pas de recrudescence ». Pour rassurer à 300 jours des JO, un grand nettoyage de printemps sera organisé partout où des cas seront avérés.

L'épisode en dit beaucoup aussi sur l'état de santé mentale de nombreux Français trois ans après le Covid. Après l'épidémie, qui n'est d'ailleurs pas finie, tout ce qui affecte la santé fait peur. Plus que jamais, la France se divise en deux camps, ceux qui ont peur et les autres. Devenu noun

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